dimanche 2 septembre 2012

Marie-Pierre Arthur au FME 2012


Le dernier spectacle de Marie-Pierre Arthur auquel j’ai assisté n’avait pas été son meilleur : la chaleur était accablante et le début du spectacle avait été un peu brouillon. Rien de cela sur la scène du Paramount hier, à part la chaleur, de la chanteuse et de son public! 

Oui, on avait chaud, mais cela importait peu, car Marie-Pierre était en grande forme… et son groupe aussi! Le public avide, du moins au parterre, a eu droit à un excellent spectacle, à une démonstration de talent musical hors du commun, à une maîtrise parfaite du véhicule pop-rock.

Extrait de l'article "FME, jour 3 : Des spectacles, des surprises et des rencontres" de Frédéric Mailloux dans Vivre la nuit" le 02/09/2012

dimanche 5 août 2012

Marie-Pierre Arthur au FRIMAT

La salle Félix-Leclerc était presque pleine pour la suite (bon, j’imagine, j’ai pas compté, mais ‘y avait du monde), alors que Marie-Pierre Arthur et ses beaux gosses sont montés sur scène pour donner un spectacle, ma foi, fort réussi. Non mais ils avaient du fun, les garçons et la demoiselle. J’ai jamais vu un batteur aussi souriant. José Major, sérieux, c’est un joyeux luron. Et sa joie semblait communicative puisque autant François Lafontaine que (l’incroyable) Joe Grass et Guillaume Doiron (j’espère que c’est lui parce que sinon je sais pas c’était qui) étaient vraiment tout sourire. Toujours le fun pour le public, ça.

Alors, la belle nous a lancé les pièces de son plus récent album Aux Alentours, ainsi que quelques remaniements de chansons de son disque précédent. Un bien bon show, d’autant plus qu’au rappel, les p’tits comiques se sont faufilés parmi les spectateurs pour entonner une jolie pièce acoustique (banjo et voix) dont le nom m’est inconnu (anyway, j’entendais pas grand chose, j’étais en train de me photographier dans le photomaton du FRIMAT). Belle finale ensuite sur scène, puissante. On les aime puissante les pièces de l’Arthur.

Extrait de l'article "Au FRIMAT avec Marie-Pierre Arthur, les Soeurs Boulay, un Mr. Freeze et la CLASSE (Jour 2 mais 3) " de Julie Ledoux, BangBang, le 4 août 2012

mardi 17 juillet 2012

Marie-Pierre Arthur: une artiste de renom


Marie-Pierre Arthur: une artiste de renom à la place du Village 

Cette fin de semaine, à la place du Village, les Montarvillois auront le plaisir d’accueillir Marie-Pierre Arthur. Effectivement, ce samedi 21 juillet, à compter de 20 h, elle sera en spectacle à Saint-Bruno.

La chanteuse folk rock interprétera les chansons de son deuxième album, Aux alentours, mais également quelques-unes de son premier disque, dont la majorité sont cosignées avec son amie Gaële et son conjoint François Lafontaine (Karkwa). Ce dernier a réalisé le deuxième album de Marie-Pierre.

Selon Marie-Pierre, ce spectacle promet d’être fantastique. Elle souligne que ce sera rafraîchissant, intime et amical. Celle qui est d’une énergie débordante conservera un lien avec son public, avec lequel elle souhaite partager ce moment à fond. Il est important de mentionner qu’elle sera accompagnée de son groupe, composé de quatre musiciens. Tandis que Marie-Pierre chantera et jouera de la basse, François Lafontaine sera au clavier, Joe Grass et Guillaume Doiron aux guitares et José Major à la batterie. Ensemble, ils feront chanter et danser le public sur une musique rock entraînante et fredonner des paroles criantes de vérité.

Celle qui a à ses débuts accompagné en tournée plusieurs chanteurs (Mara Tremblay, Stefie Shock et Ariane Moffatt, entre autres) est depuis devenue une artiste reconnue. En 2009, la sortie de son premier album éponyme lui a fait vivre énormément de succès. Elle s’est vu attribuer le Prix André « Dédé » Fortin par la SPACQ (Société professionnelle des auteurs et des compositeurs du Québec) l’année suivante, de même que le Prix de la chanson populaire de la SOCAN (Société canadienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) pour la chanson « Pourquoi ». Elle a aussi été mise en nomination à l’ADISQ par trois fois (révélation de l’année, chanson populaire et album folk contemporain).

Depuis aussi longtemps qu’elle se souvienne, la musique a toujours occupé une place de taille dans la vie de celle qui est originaire de Grande-Vallée en Gaspésie. Sa famille lui a transmis cette passion et c’est vers celle-ci qu’elle orienta ses études.

Une carrière sensationnelle

L’année 2012 a été jusqu’à présent une année bien remplie pour Marie-Pierre, qui participe à une foule d’évènements. On l’a vue interpréter « Elle » en janvier dernier, en tant qu’invitée à la « Galette émergente » de l’émission Star Académie. À la suite du lancement, en février, de son récent album, elle a chanté sur le plateau de l’émission Belle et Bum « Si tu savais ».

Sur la scène internationale, Marie-Pierre a eu beaucoup de succès en mai dernier lorsqu’elle s’est produite à Paris. Elle est même devenue l’héroïne d’une planche de BD française. Elle prévoit retourner en France à de multiples reprises dans les deux années qui suivront, car elle y lancera son album en septembre prochain.

Ensuite, au mois de juin, Marie-Pierre a remporté le Prix Félix-Leclerc de la chanson 2012 (volet québécois), qui se veut une récompense pour ses talents d’auteure-compositrice-interprète. Ainsi, elle obtient le privilège de participer au festival « Alors… Chante! », de Montauban en France, en 2013. Au lendemain de sa performance aux FrancoFolies de Montréal, elle fut agréablement surprise d’apprendre qu’elle faisait partie de la présélection pour le Prix de musique Polaris aux côtés d’artistes tels que Cœur de Pirate, Feist et Ariane Moffatt. Cette distinction honore la créativité et la diversité de la production phonographique canadienne. Au moment d’écrire ces lignes, les résultats n’étaient pas encore révélés.

Pour découvrir les chansons de ses albums, visitez sa page Facebook : www.facebook.com/mariepierrearthur. Pour suivre les dernières nouvelles de Marie-Pierre, consultez son site Web : www.mariepierrearthur.com.

mercredi 11 juillet 2012

Marie-Pierre Arthur: La recette de son succès


Ses mots illuminent, sa voix ensorcèle et sa musique nous fait tout simplement vibrer! Depuis la sortie de son deuxième album, Aux alentours, Marie-Pierre Arthur connaît la consécration! Un disque mais, surtout, une artiste à découvrir…

Marie-Pierre, vous avez travaillé avec vos amis pour l’album Aux alentours. Selon vous, est-ce un gage de succès?

Absolument! L’équipe est très importante. J’ai travaillé avec mes amis proches, et on se sentait vraiment bien ensemble. Je pense qu’il il faut se servir  de son instinct. Il n’y a rien de pire que de ne pas savoir où on s’en va. Mais lorsqu’on est avec le bon monde, ça va tout seul!

Vous avez coécrit l’album avec Gaële. Qu’est-ce qui fait que ça fonctionne si bien avec elle?

C’est ma grande chum depuis 10 ou 12 ans. J’aurais pu travailler avec bien des paroliers très connus –— c’était une possibilité — mais, avec elle, je sentais qu’on pouvait toutes les deux inventer notre propre univers. Il n’y avait pas de problème d’egos. Ce n’est pas évident d’écrire des textes à deux. Il faut savoir se mettre des bâtons dans les roues, sans se limiter non plus. Et je ne crois pas que ç’aurait été possible si on n’avait pas d’abord été de grandes amies.

Votre conjoint, François Lafontaine, de Karkwa, vous accompagne non seulement sur scène, mais en plus, il a réalisé l’album. Est-ce difficile de travailler en couple?

Ça dépend des moments! Durant l’enregistrement, ç’a été presque thérapeutique. On s’observait l’un l’autre, car on était chacun dans notre petite bulle. Finalement, notre couple est devenu encore plus fort! Dans le processus de création, au tout début, c’est là que le «vrai couple» ressort: quand on fait quelque chose de bon, on est une bonne blonde. Mais quand ça fait trois jours qu’on ne fait rien de bon, on devient tout à coup une moins bonne blonde! (rires)

Où vous voyez-vous dans 10 ans?

Je ne veux pas penser à ça. Il y a tellement de possibilités. Je pense bien que je vais encore faire de la musique. Je ne vois pas ce que je pourrais faire d’autre. J’espère que ça va encore bien marcher pour moi. Sinon, il va falloir que je repense ma vie. Ce dont je n’ai pas du tout envie!

Qu’est-ce que vous écoutez comme musique ces temps-ci?

Mon dernier coup de cœur, c’est le plus récent disque de Rufus Wainwright, Out of the Game.

Êtes-vous depuis longtemps une admiratrice de Rufus?

J’ai beaucoup aimé ses premiers disques, mais j’avoue que je l’avais perdu de vue. J’ai moins embarqué dans son trip Judy Garland. Je respecte ça, mais ce n’est pas du tout mon genre. Par contre, je l’admire beaucoup, car il arrive avec quelque chose de différent sur chaque nouvel album. Avec Out of the Game, j’étais vraiment contente de le retrouver.

Qui sait, vous travaillerez peut-être avec lui un jour...

On ne sait jamais! Mais je m’entendrais très bien avec sa sœur, Martha. (rires) Je l’aime beaucoup! Elle a une voix incroyable. Je l’adore!


Pour toutes les dates de ses spectacles, visitez le www.mariepierrearthur.com.

jeudi 5 juillet 2012

We Love Music : Marie-Pierre Arthur

Marie-Pierre Arthur : "J’essaye de ne pas intellectualiser la musique le plus possible. Je l’ai fait à l’époque où je l’étudiais beaucoup, mais maintenant j’essaye juste que ça soit dans le corps puis de ressentir ce que je joue, ressentir ce que je chante, physiquement."

Entretien par Alexandre Blomme le 02 juillet 2012

lundi 25 juin 2012

Marie-Pierre Arthur dans Pose Mag fr


Venue tout droit du Québec, Marie-Pierre Arthur nous arrive en France avec un second album intitulé “Aux alentours”. Ce titre, choisi par l’auteure-compositrice-interprète, renvoie d’une part aux histoires, drames et joies glanés ici et là, matières premières de l’écriture, et d’autre part à la fratrie, à ses amis musiciens nourrissant forcément la création avec lesquels elle s’amuse en studio et sur la route. De ce second opus est tiré le single “Si tu savais”, dont on ne se lasse pas à la rédaction ! Lorsqu’on nous a proposé de la rencontrer, nous ne pouvions qu’accepter !

Il y a quelques jours, c’était ton premier concert en France. Comme cela s’est-il passé ?

En fait le premier jour, j’ai fait la première partie de La Grande Sophie en duo, c’était très chaleureux comme accueil, très très relax. Les gens étaient posés, super attentifs à tout, j’ai trouvé ça très impressionnant. Je me suis sentie bien accueillie et j’ai senti que les gens comprenaient quand même ce que je raconte ! Le lendemain, c’était le spectacle avec le groupe au complet qui est monté de Montréal pour l’occasion. Avec le jetlag, on avait une énergie de fou ! C’était vraiment très excitant, et stressant à la fois, de présenter ça à toute l’équipe Polydor qui était aussi présente.

Est-ce que le public français est différent du public canadien ?

C’est un peu tôt pour affirmer des choses mais je dirais que je n’ai pas vraiment eu cette impression. Peut-être que dans les salles où le public est assis, ils sont plus attentifs, c’est comme hypnotisant pour nous. Le premier single « Si tu savais », extrait du nouvel album qui sortira en septembre, parle d’une histoire d’amour qui ne s’est pas bien terminée. 

Est-ce que c’est tiré de ta propre histoire ? 

Je ne dévoile jamais à qui appartient l’histoire. Y a des “je” dans mes chansons qui ne sont pas à moi, il y a des “il” qui sont à moi, les “elle” qui m’appartiennent, je mélange tout. C’est une envie personnelle, mais aussi une envie que le public puisse s’approprier les chansons sans s’imaginer moi en train de vivre ça, mais plutôt rêver en écoutant une chanson et se créer ses propres images. Cela peut-être une histoire d’amour, mais cela peut être aussi une relation familiale, deux amoureux avec un qui essaie de changer juste pour rendre plus heureux l’autre…  

Est-ce que tu serais prête à changer pour un homme ?

Un peu, pas trop ! Pas changer, m’adapter un peu, oui, mais changer, pas vraiment !

Nous évoquions juste avant « Aux alentours », ton nouvel opus qui sort à la rentrée. Est-ce que tu peux nous en dire plus sur son contenu ? Est-ce qu’il sera différent du premier ?

Il est un plus rock, je pense qu’il ressemble un peu plus à ce qu’était devenu le premier album sur scène. Contrairement à mon premier album, pour ce second opus, lorsque que j’enregistrais, j’ai pensé à la scène. Je me suis arrangée pour que ça soit fun et enjoué sur scène. Dans les arrangements également, étant donné que je suis bassiste… A la base, j’aime beaucoup le rock et dans la voix, j’aime beaucoup la mélancolie, alors j’essaie de tout mixer.

Quels sont les artistes qui t’inspirent, dans la musique ou même ailleurs ?

Ailleurs, c’est large… Mais si je pense à ailleurs, je pense à Woody Allen, qui est très observateur, il regarde beaucoup les liens entre les gens, comment ils gèrent les conflits… C’est un peu ça le sujet de mes chansons, une relation versus une autre, une personne face à une autre… Woody Allen est un grand artiste et un grand observateurEn musique, il y en a tellement, qui ont changé ma vie carrément, après les avoir entendus… Il y en a qui nous font un effet qui ne disparaît plus jamais, c’est comme une nouvelle émotion qui apparaît dans notre palette. Il y a Neil Young, Gillian Welch (une chanteuse country), Patrick Watson (fort en émotion), Carole King… Je ne serais vraiment pas capable de m’arrêter sur une seule personne qui serait mon mentor.

Penses-tu qu’au fil du temps, tu pourrais évoluer dans un tout autre style musical ?

Oui… Après, tout autre, je ne sais pas. Je pense qu’on doit toujours sentir l’essence quelque peu country dans mon timbre de voix, mais je pense que le reste, les arrangements… pourraient être très différents. Mais ça me surprendrait que j’aille dans du Hip Hop ou quelque chose de ce genre. Là où je ne pourrais pas aller je crois, c’est dans la voix plutôt parlée, parce que je suis très mélancolique, plaintive, lyrique avec ma voix, puis c’est ce que j’aime faire. La voix ne change pas trop mais la musique, on peut aller à beaucoup d’endroits, j’aime beaucoup de styles différents.

Les chanteuses québécoises ont souvent la cote auprès du public français. Comment peux-tu l’expliquer ?

Je ne sais pas. Vous les aimez beaucoup ?

Oui, en général, les Français aiment beaucoup les chanteuses québécoises, souvent parce qu’elles chantent en français aussi, les textes sont soignés… Et il est vrai que souvent lorsqu’elles s’exportent, elles marchent beaucoup en France.

Ça, c’est tant mieux ! Nous, ce qu’on savait depuis le début, c’est qu’il y a un type de chanteuse à voix qui s’exportait très bien. Maintenant, on commence à sentir une ouverture pour la musique un peu plus “indé” je dirais. Je fais partie de cette mouvance là. C’est super en tout cas de pouvoir aller proposer nos chansons loin de chez nous et que ça fasse écho à d’autres personnes…

Essayons d’en savoir plus sur toi maintenant. Quelle est la première chose que tu fais le matin en te levant ?

Maintenant, c’est très simple, je m’occupe de mon bébé, c’est lui qui me réveille. Avant, je me prélassais vraiment longtemps avant de commencer à avoir un cerveau ! Maintenant, ce n’est plus possible, c’est quelque chose qui me manque un peu, c’est sûr, mais il y a autre chose qui est apparu et c’est tant mieux ! Mais en même temps, j’essaie d’apprendre à mon garçon que le matin, il n’y a rien qui presse, alors c’est lent ! Il est plus pressé que moi mais je veux lui apprendre à ralentir.

Qu’est-ce qui a tendance à t’énerver ?

Les gens pas efficaces ! L’inefficacité me rend un peu folle, parce que moi je me dis, si je ne fais pas mon spectacle, au final, c’est moi qui en souffre, mais il y a des gens qui ne souffrent pas de leur inefficacité (je l’aime bien cette expression).

Qu’es-ce qui te fait toujours sourire ?

Quelqu’un qui tombe ! (rires) Il ne faut pas que la fin soit tragique, sinon, je ne ris plus mais surtout voir la réaction des gens, ceux qui se relèvent et qui font comme si de rien était… A chaque fois, c’est hilarant pour moi, j’en ai pour la journée !

Gourmande ou gourmet ?

Très gourmande ! C’est toujours quelque chose à gérer, chaque jour.

Tu es plutôt jean-basket ou robe et talons aiguille ?

Jean-basket !

Ton dernier coup de cœur shopping ?

Dernièrement, j’ai eu une petite obsession sur des bottes. Des bottes sans talon aiguille évidemment car je ne suis pas capable de marcher avec ça, et puis après, si je tombe, c’est de moi qu’on va rire !

Tu arrives à rire de toi-même dans ces cas-là ?

Oui, je suis une grande habituée de ça, j’ai les chevilles un peu molles, je ne sais pas pourquoi d’ailleurs, puis je tombe. Au moins, j’offre ce que je demande aux autres !

Enfin, un petit mot pour inciter nos lecteurs français qui ne te connaissent pas encore à découvrir ton univers artistique ?

Je pense que c’est pour ceux qui ont envie de musique rock et indépendante, assez mouvementée. C’est-à-dire qu’il y a du rock et il y a beaucoup d’ambiance. Il faut avoir l’esprit ouvert mais ce n’est pas très exigeant, je pense. Écoutez-la en auto, c’est ce que j’ai envie de dire, en roulant. Je dis ça car moi, j’adore découvrir un article quand je suis en voiture.

Site officiel : www.mariepierrearthur.com

Page Facebook : Marie Pierre Arthur

Propos recueillis par Maxime Stange et Enrique Lemercier, article du 25 juin 2012 dans Pose-Mag.fr

Crédit photo : Pauline Darley et Maxime Stange



jeudi 21 juin 2012

L’un des disques québécois les plus forts des dix dernières années


Pas toujours facile, le fameux deuxième album. Mais Marie Pierre Arthur relève le défi avec grâce, armée d’un des disques québécois les plus forts des dix dernières années. Encore meilleur que le premier, « Aux Alentours » mixe la voix douce et puissante de M’dame Arthur aux sonorités folk-rock des années 70 en plus de dépoussiérer les vieux claviers analogiques des eighties sur quelques pièces. Et ça marche ! Faut dire que la chanteuse et bassiste de Grande-Vallée en Gaspésie sait s’entourer: François Lafontaine de Karkwa à la réalisation, Gaële pour la co-écriture des textes, Olivier Langevin de Galaxie aux guitares, Rubbie Kuster du groupe Patrick Watson à la batterie et même… Jim Corcoran pour le texte de la très touchante "Chanson pour Dan".

Ce qui rend ce deuxième effort inoubliable, outre la "dream team" qui y a travaillé? Très certainement l’esprit de sérénité qui se dégage de chacune des chansons. Chansons qui, alignées l’une après l’autre, valent tous les bouillons de poulet Lipton du monde tellement elles réconfortent. Lumineux, inspirant, Aux alentours est un disque d’une douceur rarement égalée au Québec (et ailleurs) qui résulte clairement d’une interprétation sentie de la part de Marie Pierre Arthur et des musiciens qui y collaborent. On se souviendra longtemps de toute l’authenticité et la simplicité de cette auteur-compositeur-interprète qui, en février dernier, est vraiment venue confirmer son statut d’incontournable de la musique québécoise. Vivement la suite ! 

Extrait de "Les meilleurs albums de 2012 (jusqu'à maintenant) "

Ajouté par : Sébastien Moffet, CHYZ 93,4 FM, Date : 20/07/2012 FM

dimanche 17 juin 2012

Une très grande artiste

Diane Tell en duo avec Marie-Pierre Arthur (Photo: André Caron)
Un peu plus tard, Diane Tell a dit de sa troisième invitée qu’elle était « une très grande artiste ». Marie Pierre Arthur, qui avait déjà partagé la même scène que Diane Tell il y a quelques années, est venue chanter deux chansons. D’abord, la célèbre chanson de Luc Plamondon, La légende de Jimmy. Une belle version folk et sensuelle où la complicité entre les deux artistes était évidente. Elles ont poursuivi avec J’arrive pas, j’arrive : le mélange des deux voix et les arrangements musicaux étaient ici particulièrement réussis.

Extrait de l'article du journal de Montréal repris sur le site officiel de Diane Tell le 9 juin 2012

Le bel univers de Marie-Pierre


La veille, elle avait remporté le prix Félix-Leclerc. Mercredi, Marie-Pierre Arthur éblouissait le Club Soda avec les pièces de son second album solo. Et ça ne fait que commencer…

Comme elle avait l’air heureuse d’être sur scène, hier soir, Marie-Pierre Arthur ! Elle l’a d’ailleurs clamé à plusieurs reprises, devant un public qui lui rendait bien son enthousiasme. C’est que c’était la première fois qu’elle jouait à Montréal les pièces de son – excellent – second album, Aux alentours. Et, manifestement, la scène sied particulièrement bien à celles-ci.

Marie-Pierre Arthur l’avait dit elle-même au cours d’une entrevue avec Métro il y a quelque temps : elle est une «fille de band» en solo. Et hier soir, c’était particulièrement visible. Entourée de ses trois choristes (Geneviève Jodoin, Virginie Cummins et Nancy Fortin) ainsi que de ses quatre musiciens (son amoureux François Lafontaine, de Karkwa, ainsi que Joe Grass, Guillaume Doiron et José Major), la jeune Gaspésienne a laissé beaucoup de place à ceux-ci, allant même jusqu’à leur faire chanter Jealous Guy, de John Lennon, en les présentant un par un. Un choix judicieux, puisque la chanteuse a souvent dit que les Beatles avaient eu une grande influence sur la composition de son second opus.

On savait déjà que les chansons étaient bonnes – on attendait avec impatience les Si tu savais, Emmène-moi, All Right et bien d’autres –, et on a découvert avec plaisir que les arrangements s’avéraient impeccables pour la scène, venant soutenir les airs que Marie-Pierre chantait de sa belle voix claire et modulée en s’accompagnant à la guitare avec une énergie sans pareille. Le bonheur manifeste de chacun d’être là, ensemble, la complicité des musiciens et toute cette concentration de talents a achevé de faire de cette soirée quelque chose de complètement réussi.

samedi 16 juin 2012

La fille de gang rayonne sous les projecteurs

MONTRÉAL - Marie-Pierre Arthur a le vent dans les voiles. Après avoir décroché mardi le prestigieux prix Félix-Leclerc de la chanson 2012 (volet québécois), l’auteure-compositrice-interprète se produisait sur les planches du Club Soda, mercredi soir, dans le cadre des FrancoFolies de Montréal.

C’est une chanteuse pleine d’assurance qui s’est présentée au public, lançant le bal avec Fil de soie, une pièce écrite par sa fidèle complice Gaële.

Francofolies 2012

Dès le troisième morceau, Si tu savais, on était déjà accros à cette pop aux accents de folk et de country. Cette pièce dense en percussions et dotée de «riffs» entraînants est un pur plaisir auditif, le clavier lui conférant une petite touche rétro.

Signe que cette native de la Gaspésie est une fille de gang, ils étaient sept musiciens sur scène pour l’accompagner, soit Joe Grass et Guillaume Doiron aux guitares, José Major à la batterie, ainsi que trois voix féminines; Geneviève Jodoin, Virginie Cummins et Nancy Cummins. Sans oublier le claviériste François Lafontaine (de Karkwa), son compagnon sur la scène comme dans la vie. C’est d’ailleurs lui qui a réalisé le plus récent album de Marie-Pierre, Aux alentours, dont il cosigne aussi les musiques.

La dynamique brunette à la voix d’or a fait la part belle à ce nouvel opus. Pour Encore là, elle a invité le public à se coller au son de cette chanson «un peu suave, un peu cochonne», mise en relief par un puissant solo de guitare et qui s’éteint dans un délire de batterie.

Marie-Pierre n’a néanmoins pas boudé son premier album, interprétant notamment l’incontournable Pourquoi, ainsi que la très belle Elle. «J’ai des choristes devant et derrière moi», a-t-elle lancé, un clin d’œil aux quelques spectateurs qui ont entonné le refrain avec elle.

La pièce Chanson pour Dan a marqué un des beaux moments d’émotions du spectacle. Grattant sa guitare sous une lumière tamisée, la chanteuse a offert un hommage bien senti «à un ami disparu».

La fille et «ses gars» ont offert une reprise bien sentie de Jealous Guy de John Lennon, une pièce rock qui cadrait parfaitement avec la musique un brin «seventies» de Marie-Pierre.

On savait que ses rythmes accrocheurs avaient quelque chose de grisant. Pas surprenant que sur scène, la magie opère.

Marie-Pierre Arthur a longtemps joué un rôle de second plan sur la scène musicale québécoise. À titre de choriste et bassiste, elle a accompagné de nombreux artistes, notamment Mara Tremblay, Stefie Shock et Ariane Moffatt. Sa carrière solo n’a débuté qu’en 2009, avec son premier album éponyme. Un bébé et de nombreuses collaborations plus tard, elle a accouché de son deuxième opus, en février dernier.

À la voir sur scène mercredi soir, on est bien heureux que la talentueuse auteure-compositrice-interprète soit sortie de l’ombre. Fini le temps où elle était la bassiste de l’une ou la choriste de l’autre. Parce que sous les feux des projecteurs, Marie-Pierre Arthur rayonne.

Par Judith Plamondon, Agence QMI, publié le 13-06-2012

vendredi 15 juin 2012

Une magnifique soirée passée avec Marie-Pierre Arthur

Critique concert: Marie-Pierre Arthur et Claire Denamur aux FrancoFolies

Critique 13 juin – Club Soda
Photo par J-F Leblanc
Marie-Pierre Arthur montait sur la scène du Club Soda mercredi soir non seulement avec la satisfaction des bonnes critiques pour son dernier album, Aux Alentours, paru en février dernier, mais également avec l’assurance découlant de la réception du prix Félix-Leclerc 2012, remis mardi à la jeune artiste.

C’est donc dire que l’ambiance était à la fête en cette 7e soirée des FrancoFolies, alors que la jeune maman avait avec elle une belle troupe de musiciens, des gars de party de surcroît! En effet, avec François Lafontaine aux claviers, José Major à la batterie, Guillaume Doiron et Joe Grass aux guitares, on ne peut définitivement pas s’ennuyer!

Maîtrisant parfaitement ses nouvelles chansons, avec le charisme et la simplicité qu’on lui connaît, Marie-Pierre nous a majoritairement partagé ses nouvelles chansons, insérant de temps à autre l’un de ses « classiques ».

Les interactions entre la chanteuse et ses musiciens intenables ont rendu la soirée plus que sympathique. Quand on voit une troupe d’artistes s’amuser sur scène, doublé de chansons accrocheuses, entraînantes et touchantes à la fois, on ne peut que passer une belle soirée!

Deux moments forts de la soirée: celui où, pour présenter ses musiciens, Marie-Pierre les a fait chanter à tour de rôle un bout de la chanson Jealous Guy de John Lennon. Plusieurs sont certainement restés surpris de constater que chacun d’eux avaient une voix magnifique et teintée de différentes couleurs, qui ont donné à cette chanson une nouvelle vie.

Puis, à la fin du spectacle, la troupe s’est avancé pour interpréter la pièce À partir de maintenant A Capella. Un moment plutôt amusant puisque, malgré la douceur de la pièce, les simagrées des musiciens faisaient pouffer de rire la salle entière.

Une magnifique soirée, donc, passée avec Marie-Pierre Arthur et sa troupe. Un incontournable à voir en spectacle cette année.

Grille de chansons:
Fil de soie
Pour une fois
Si tu savais
Déposer les armes
Encore là
Elle
Ma tête à off
Chanson pour Dan
Droit devant
Jealous Guy
Chacun pour toi
Emmène-moi
Pourquoi
All right
Rappel:
Le vent m’appelle par mon prénom
À partir de maintenant

Juste avant la performance de Marie-Pierre Arthur, la Française Claire Denamur s’exécutait en première partie. Une très belle découverte, pour ceux qui ne la connaissaient pas. Avec sa voix à la fois douce et rauque, la petite blonde a surpris avec son assurance, sa prestance et ses chansons folk rock entraînantes. Chantant à la fois en français et en anglais, on sent à l’écoute de ses mélodies que la jeune chanteuse, qui n’a même pas 30 ans, est dotée d’une belle maturité, voire même d’une vieille âme

Publié le 14 juin. 2012 par Valérie Patry, Sors-tu.ca

Marie-Pier Arthur au Club Soda : Une soirée all right


C’est qu’elle était en forme hier soir Marie-Pierre Arthur. Dans un Club Soda bien plein, la bassiste et chanteuse originaire de Gaspésie a fait sauter le plafond en multipliant les versions «libérées» des titres de ses deux albums. 

Faut dire qu’elle avait de l’aide, miss Arthur, entourée qu’elle était de ses quatre musiciens et de ses trois choristes. Mais la quantité ne fait pas toujours la qualité. Hier, ça vibrait de partout, ça s’amusait ferme. Une soirée «all right», pour reprendre le titre d’une de ses pièces les plus rassembleuses par ses airs gospels.

Déjà, son dernier disque Aux alentours est pavé de chansons accrocheuses, aux refrains efficaces, du sing-along un peu beatlesque. Sur scène, hier, on retrouvait toutes ces qualités, mais libérées du carcan du disque. José Major à la batterie martelait les tambours sans pitié de coups vifs et précis, les guitaristes Guillaume Doiron et Joe Grass grattaient en froncant les sourcils, le claviériste François Lafontaine jouait avec l’intensité qu’on lui connaît avec son groupe Karkwa.

Et Marie-Pierre Arthur, souriante, rayonnante, faisait claquer les cordes de sa basse Hofner (comme celle de McCartney) avec aplomb. On avait déjà vu Arthur chancelante par le passé, fragile et timide, gigotante comme un vers timide sur son tabouret. Cette Marie-Pierre là était bien loin. «J’ai tellement de fun, c’est incroyable!» a-t-elle lancé après Déposer les armes. Et c’était forcément contagieux.

En plein milieu de la soirée, la bande a levé un peu le pied, le temps de trois pièces moins rock, Elle, Ma tête à off et Chanson pour Dan. Le tabouret prémentionné est apparu en même temps que le banjo de Joe Grass.

Mais les braises ne sont pas restées tièdes longtemps, Marie-Pierre Arthur soufflant dessus à coup de sourires et de basses sur Droit devant, à l’introduction sombre précédent une version électrique, où les choristes se sont démarquées pour une des premières fois de la soirée.

Comme elle le fait depuis le début de sa tournée, elle s’est amusée à reprendre Jealous Guy, de John Lennon, en laissant chacun de ses musiciens chanter un couplet.

La suite a déboulé jusqu’à l’exultante All right, puis jusqu’au rappel terminé avec une version débranchée d’À partir de maintenant, d’abord faite sans micro devant la foule attentive, puis conclue comme il se devait, dans une explosion sonore.

En première partie, la Française Claire Denamur a fait plusieurs titres à saveur folk quasi western, qui parfois visaient dans le mille, parfois qui s’étiraient en longueur. Denamur possède une jolie voix - à la Carla Bruni en français, à la Janis Joplin en anglais -, et offre de belles ambiances, mais on avoue avoir regardé notre montre quelques (plusieurs) fois.




Parenthood redefines success for Marie-Pierre Arthur



Ne l’attends pas, elle rentrera trop tard
ferme les yeux, rassure-toi
tu la reverras
Même de loin, elle te suit pas à pas
tu manqueras de rien
tu sais bien, elle est toute à toi
Fil de soie (Marie-Pierre Arthur, 2012)

MONTREAL - Having a baby concentrates the mind.

Coeur de Pirate, the 22-year-old Montreal singer born Béatrice Martin, will know the truth of that soon enough; her performance Friday at the FrancoFolies is being billed as her last before becoming a mom (her daughter's due in late August).

Marie-Pierre Arthur, a 33-year-old singer and bassist from the Gaspé, knows what it’s like already. Her baby, Léopold, was born almost two years ago, and she’s still trying to schedule around him.

“For now, at least as far as my creativity goes, motherhood’s something I like a lot – it gives me a sense of urgency I didn’t have before,” said Arthur, who plays Metropolis on Wednesday.

“I count every moment. Whatever time I have for myself, I don’t have for long,” said Arthur, who had her boy with Karkwa keyboardist François Lafontaine, the producer and co-composer of her albums.

“I spend less time daydreaming now; it’s true that I miss that a bit. But (motherhood) has also made me much more assiduous, much more understanding, too, of what other people are going through.”

And it’s starting to pay off.

Tuesday, Arthur beat out nine other nominees to win the FrancoFolies’ $2,500 Félix Leclerc Prize for best young Quebec singer-songwriter of 2012.

Before going solo in 2009, Arthur sang and played for major francophone artists like Karkwa, Galaxie, Ariane Moffatt, Stefie Shock, Michel Faubert and before that Nanette Workman and Édith Butler.

Now she’s touring her second album, Aux alentours, a 35-minute collection of rock, folk and soul originals released in February that channels a ’70s vibe in its arrangements and lyrics.

“I like to dissect the psychology of people, how people react to things that happen in their lives – my songs are always about that,” she said, giving the example of All Right, off the new album.

“It’s about someone close to me who needed to get out of the milieu they were in because it was just getting too heavy,” said Arthur, who co-signs many of her texts with French-born singer-songwriter Gäele Tavernier.

“When I’m close to someone I feel really empathetic and I think long and hard about what that person is saying,” Arthur continued.

“That always comes out in my lyrics.”

These days, Arthur is inspired by the student demonstrations that have spread to the general populace, to citizens like her who are now “forced to make choices to decide who we want to become.

“I’m trying to define in my head what Quebec should become. Even if all this movement is inspiring, it’s all little bit too hazy right now for me. Our demands are vast but not too clear.

“What’s great is the feeling that everyone wants to feel they’re part of a community. It’s like, ‘Wow, it’s been such a long time since we’ve really been all together.’

“We’re not too sure what it is, but we want to be together on this thing.”

Back home in the Gaspé, her folks follow news of the manifs on TV, but that gives them a distorted view of events, Arthur said, as if the crisis is limited to “les bébés gâtés” – the spoiled brats in school.

She herself worked hard to be where she is, and when she goes home to Grande Vallée she thinks people recognize that. Little wonder: singer-songwriters are part of the village’s daily bread.

The neighbouring village to the east, Petite-Vallée, is home to a summer song festival that’s now celebrating its 30th anniversary and attracts the creme of Quebec artists. (Arthur plays there June 26.)

Her parents are amateur musicians; they played in a post-yéyé cover band in the 1960s and later opened a music store, with dad selling insurance to pay the bills.

Arthur learned to play the bass pretty young, “because in my village all the boys wanted to play guitar; no-one wanted to sacrifice himself to play bass, so that left the girls to do it.”

With their mom as their “sound-girl,” Arthur and her siblings ended up gigging. Two brothers eventually went pro like her: keyboardist Jean-Sebastien Fournier and soundman Stéphane Fournier.

(Her surname is Fournier, too, but she uses Arthur, her father’s given name, professionally. “In my village, everyone’s known as the child of the father – I’m Marie-Pierre à Arthur,” she explained).

She left the Gaspé to study music in Montreal at age 16, and now lives in Hochelaga-Maisonneuve. Touring is a big part of the job, especially now, with a new album.

Her show at Club Soda is all-new: 10 musicians on stage, including a couple of backup singers, a mix of loud, upfront rock ’n’ roll and quieter acoustic music, deepening the groove in her tone.

And always, that same warm, ethereal Feist-like voice over the top (with her big eyes and cropped bangs Arthur even bears a passing resemblance to the Canadian superstar). Besides touring around Canada, Arthur has performed in France, Belgium and Switzerland.

She was in France for a week, before the Francos, promoting the record and will return for a longer stay this fall.

“I don’t know how I’m going to like being away a lot,” she said.

“I’ve been living this lifestyle for quite a while now. With the little one,” she said, referring to her son, who’s often in daycare or with a babysitter, “I’m going to have to bring that more under control.”

Does she have any role models – examples of successful singer-songwriters who pulled off the tricky task of having children and continuing to do their music?

“There have been some cases where the results were good – I know lots in my entourage,” she replied, adding with a laugh: “But by successful, I mean the child – he should be the success.

“That’s what I get stressed about. I want to get my priorities straight so that everyone’s comfortable, not just me.”

She says as much on stage every night, counting the precious minutes before she gets home to her little Léopold, singing to him in the third-person this last verse of Fil de soie:

Hors de ces murs
elle s’ennuie déjà
elle s’élance
au bout d’un fil de soie
la nuit qui avance
te la ramènera

Marie-Pierre Arthur performs Wednesday at 7 p.m. at Club Soda, 1225 St. Laurent Blvd; opening act is French singer Claire Denamur; tickets $36 in advance, $39 the day of the show. The 24th annual FrancoFolies de Montréal continues through June 16. Details: francofolies.com.

Marie-Pierre Arthur en spectacle au Club Soda


MONTRÉAL - Après les Pierre Lapointe, Lisa Leblanc, Ariane Moffatt, Philippe B. et autres talents québécois musicaux qui fourmillent aux FrancoFolies, Marie-Pierre Arthur est venue en rajouter. Mieux, elle s'est imposée comme une artiste de marque en offrant au Club Soda, mercredi soir, l'un des plus étonnants concerts de ces festivités de 2012.

«Fil de soie» était à peine lancée dans la salle (remplie) par la chanteuse que, déjà, les gens frappaient du pied, avec raison: chœurs efficaces (Geneviève Jodoin, Virginies Cummins, Nancy Fortin), bonne charge électrique des guitares (les excellents Joe Grass et Guillaume Doiron) et rythmes groovy de la batterie (José Major) et de la basse (Marie-Pierre Arthur) donnaient vraiment envie de bouger.

Touchant également d'entendre l'audience chanter aussi tôt dans la soirée les paroles «pour toi j'aurais voulu changer...»

Visiblement, une majorité des personnes présentes étaient des amateurs conquis d'avance. Cela dit, la réussite de ce concert aura certainement été de les garder en haleine du début à la fin. Il fallait voir son copain François Lafontaine (Karkwa) aux claviers pour réaliser que, de toute façon, on ne pouvait s'égarer bien longtemps de la performance. En feu le gars! Et les autres n'étaient pas en reste avec leur bonheur contagieux.

«Nous sommes tellement contents de vous présenter ce show. Et fébriles d'être aux Francos. Nous allons passer une soirée de fou», a dit tout sourire Marie-Pierre Arthur avant d'envoyer les morceaux «Pour une fois» et «Si tu savais». Sur cette dernière, mentionnons l'impeccable travail du batteur. Foule en délire.

Nuancé et pesant

Bien qu'elle ait joué la totalité de son second album intitulé «Aux alentours», la jeune femme a proposé quelques chansons de son précédent disque qui l'avait révélé au public en 2009. La balade «Déposer les armes» en fait partie. Le texte y parle du désir de partir ailleurs sans regret. Sur de très beaux arrangements, la musique a commencé en douceur, puis fait de la place à une montée rythmique assez appuyée. C'était nuancé et lourd à la fois, grâce à la riche orchestration. Et que dire du clavier psychédélique en finale...

À «Encore là», on a ralenti la cadence pour une pièce aérienne dans laquelle la chanteuse a mis à profit les aigus de sa voix. À mi-chemin, surprenant solo de guitare de Joe Grass, qui nous a propulsés à nouveau dans une ambiance rock quelque peu introspective.

Après «Elle», Arthur a offert une autre «vieille chanson» qui s'intitule «Ma tête à off». Sympathique bluegrass avec envolées vocales et grattements de banjo. On s'est senti dans l'vent.

Sur la «Chanson pour Dan» (l'ami disparu), de magnifiques jeux de lumière (conception de Mathieu Roy) ont ajouté un élément dramatique au concert.

C'est à la belle proposition «Droit devant» qu'on a décelé un léger problème qui s'est avéré récurant au cours de la soirée: dans ce travail d'arrangements fort bien réussi, la voix, surtout durant les passages intenses, est étouffée. Rien de grave, mais un point à améliorer.

Ses hommes

Très à l'aise, Arthur a démontré durant le spectacle qu'elle est une fille de groupe et de scène. Spontanée, simple, généreuse, elle s'est plu à échanger et rigoler avec l'auditoire: «On vous propose ça ces chansons-là et elles font du bien. Mais, j'ai un problème. Les filles devant la scène connaissent tellement bien les paroles, j'ai peur de me tromper!», a-t-elle blagué.

Autre moment fort avec «Jealous Guy» (paroles et musique de John Lennon), alors que les quatre musiciens ont interprété à tour de rôle des passages de ce morceau d'anthologie. Brillante manière de présenter les gars de la formation. Trip de «gang» d'un savoureux magnétisme.

Viendront ensuite l'enlevante et rêveuse «Emmène-moi» (lignes de clavier dévastatrices de Lafontaine), «Pourquoi» (on entend les gens fredonner la finale) et la colorée «All Right».

Ovation de joie

Au rappel, on a pu entendre «Le vent m'appelle par mon prénom», chanson intimiste, mais qui se gonflera d'émotion en chemin au déchainement de tous les instruments. 

La très bien titrée «À partir de maintenant» venait confirmer le double talent d'une artiste rayonnante: elle fait vibrer et sait bien s'entourer. À voir sans hésitation. 

Par Jean-François Cyr, Le Huffington Post Québec, Publication du 14/06/2012

jeudi 14 juin 2012

Marie-Pierre Arthur au Club Soda: avec naturel et sans artifices

La charismatique Marie-Pierre Arthur était de passage hier soir au Club Soda afin d’offrir un tout nouveau spectacle présenté dans le cadre de la 24e édition des FrancoFolies de Montréal. Sourire aux lèvres, celle qui a remporté cette semaine le volet québécois du prix Félix-Leclerc a livré une performance de feu devant un public plus que ravi.

Claire Denamur

La première partie du spectacle était assurée par Claire Denamur, chanteuse et guitariste d’origine française, qui est venue réchauffer l’atmosphère, en compagnie de ses trois musiciens, avec une dizaine de chansons folk sensuelles et cinématographiques. Joviale mais réservée, la jeune femme a offert une performance timide qui ne l’a pourtant pas empêché de séduire son public. Claire Denamur ressemble comme deux gouttes d’eau à Stéphanie Lapointe, mais son chant, un rien éraillé, s’apparente davantage à celui de Carla Bruni.

En moins d’une heure, le quatuor a présenté un bel aperçu des meilleures chansons de son album intitulé Vagabonde, dont «Bang Bang Bang», «Rien à me foutre en l’air» et «A child», une chanson touchante qui contredit les paroles réconfortantes qu’un parent peut dire à son enfant.

Marie-Pierre Arthur

Vers 21 heures, Marie-Pierre Arthur est montée sur scène, toute fringante et d’humeur contagieuse, en compagnie de ses sept musiciens. En effet, pour sa tournée montréalaise, la chanteuse est accompagnée de trois choristes féminines.

Un coup tout le monde en place, le spectacle a démarré sur les chapeaux de roues avec «Fil de soie», chanson énergique qui ouvre Aux alentours, son deuxième album. Les huit musiciens ont ensuite enchaîné avec «Pour une fois» et «Si tu savais», deux récents succès qui ont fait lever instamment le party.

La suite du spectacle s’est avérée fort sympathique puisque Marie-Pierre Arthur est retournée aux sources avec «Déposer les armes», chanson inaugurale de son album homonyme, avant de revenir en force avec «Encore là», où elle s’est écriée, assise sur un tabouret: «Je vous fais une chanson cochonne là, alors collez-vous!» De fait, la version était plus acoustique et folk que l’originale, et ce set-up improvisé n’a été qu’un prétexte facile pour revisiter au banjo «Elle», sa meilleure chanson en carrière.

Pour le reste, la jeune chanteuse d’origine gaspésienne a gâté son public en alternant vieux et récents succès, notamment «Ma tête à off», «Chanson pour Dan» (dédié à un ami disparu), «Emmène-moi» et «Pourquoi», avant de terminer sur une note gospel avec l’énergique «Allright».

Le rappel a été plutôt court. Le groupe est revenu interpréter «Le vent m’appelle par mon prénom», avant de conclure, tous en chœur et à proximité du public, avec «Jusqu’à maintenant», morceau qu’ils ont terminé ensuite chacun derrière son instrument.

La prestation de Marie-Pierre Arthur était une franche réussite. Charismatique et d’une simplicité désarmante, la jeune femme a littéralement mis son cœur à nu en interprétant avec naturel la majorité de son répertoire qui ne comporte que des chansons à succès.

Au final, chapeau à son amoureux François Lafontaine qui a joué au chef d’orchestre derrière ses claviers en conduisant à plusieurs reprises les enchaînements du spectacle. Fort de son franc succès avec Karkwa, celui qui portait, hier soir, un t-shirt avec les inscriptions «Keep calm and carry on», semble être une ressource précieuse pour la jeune Marie-Pierre et il est rassurant de la savoir si bien accompagnée dans la vie.

Appréciation: ****1/2

Crédit photo: Jean-F. Leblanc

Écrit par: Éric Dumais, La Bible Urbaine

Marie-Pierre Arthur: beauté rock


Dès la première pièce, Fil de soie, les gens tapaient des mains et Marie-Pierre Arthur rockait à la basse avec un sourire aux lèvres et une attitude groovy.

La chanteuse et bassiste était heureuse et fébrile pour sa «première montréalaise», mercredi soir, promettant à la foule une «soirée de fou».

Ça sonnait en fou, en tout cas. Musicienne de gang, Marie-Pierre Arthur était bien entourée: Joe Grass et Guillaume Doiron aux guitares, Virginie Cummins, Genevière Jodoin et Nancy Fortin aux voix, José Major à la batterie, et son amoureux François Lafontaine fidèle au poste au clavier.

Ils étaient beaux à voir tous ensemble, entassés sur la scène du Club Soda. Après Pour une fois et Si tu savais, Marie-Pierre Arthur a entonné «une vieille vieille chanson», Déposer les armes. Les arrangements étaient magnifiques, avec la voix d'oiseau de la chanteuse qui s'élevait au-dessus de l'ensemble.

«J'ai tellement d'fun, a-t-elle lancé ensuite à la foule, annonçant une chanson «un peu cochonne», Encore là. C'était langoureux à souhait, en effet, avec les voix suaves des choristes et les arrangements électriques délicieusement seventies et un solo de guitare beatlesque de Joe Grass.

Marie-Pierre Arthur a intitulé son deuxième album Aux alentours, en hommage à son entourage. En spectacle, elle fait sentir les spectateurs comme dans son salon. Spontanées, ses interventions viennent du coeur. «La fille en avant cite tellement les paroles, j'ai peur de me tromper», a-t-elle lancé. «Là, ç'a l'air de rien mais on va faire une chanson tranquille... êtes-vous prêts à avoir des émotions?»

Elle fait rire les spectateurs, et quelques secondes plus tard, elle leur noue la gorge. Sa pièce Chanson pour Dan, écrite pour un ami disparu, donnait des frissons avec le magnifique éclairage étoilé de Mathieu Roy.

Musicalement, Marie-Pierre Arthur est à un haut niveau sur scène, avec des nouvelles idées sonores réalisées avec brio par ses musiciens. Ses revisites «banjoesques» de ses pièces Elle et Ma tête à off étaient fort réussies. Sa chanson Droit Devant galopait de façon épique, alors que sa reprise de Jealous Guy de John Lennon, chantée à tour de rôle par ses musiciens, était un moment de pur bonheur rassembleur.

Et que dire d'Emmène-moi et All Right, des chansons festives qui donnent juste envie de taper des mains comme dans une chorale de gospel.

Marie-Pierre Arthur en deux mots? Beauté rock.
Publié le 13 juin 2012, par Émilie Côté La Presse

mercredi 13 juin 2012

La chanteuse Marie-Pierre Arthur remporte le prix Félix-Leclerc de la chanson


MONTRÉAL - La chanteuse Marie-Pierre Arthur a reçu, mardi matin, le prix Félix-Leclerc de la chanson 2012, volet québécois, dans le cadre des 24es FrancosFolies de Montréal. Une tape dans le dos supplémentaire pour l’artiste qui a cumulé les succès d’estime au cours des trois dernières années.

La jeune chanteuse a reçu deux bourses distinctes de 2500 $ de la Fondation Félix-Leclerc et du Groupe Éditorial Musinfo, l’éditeur québécois d’une partie du catalogue de Félix Leclerc. de plus, elle a obtenu une invitation aux Francofolies de La Rochelle qui se déroule en juillet en France. Enfin, l’artiste québécoise pourra y faire un stage au Chantier des Francos.

Chaque année, le Prix Félix Leclerc de la chanson permet à deux lauréats, l’un du Québec et l’autre de France, de se faire connaître outre-Atlantique. Rappelons que, pour être admissibles, les candidats doivent avoir un répertoire majoritairement composé de pièces originales et francophones, et avoir au moins un disque à leur actif (puis un maximum de deux). Ils doivent aussi participer aux Francos durant l’année.

«Un travail d’équipe»

«Je vais partager ce prix avec François (Lafontaine, responsable des claviers et réalisateur de l’album) et Gaelle (Tavernier, l’auteure qui a collaboré à son disque)», confie-t-elle en entrevue. «On l’a fait ensemble cet album. C’est un travail d’équipe. À mes yeux, le plus important n’est pas la bourse, c’est d’abord une belle reconnaissance du milieu. Je me sens choisie dans cette liste d’artistes que je respecte énormément. Je ne pensais honnêtement pas gagner. C’est une superbe surprise.»

Marie-Pierre Arthur succède notamment à Bernard Adamus (2011), Damien Robitaille (2010), Alexandre Désilets (2009) et Catherine Major (2008). Neuf autres artistes et groupes québécois auront eux aussi retenu l’attention lors de cette 17e édition du Prix Félix Leclerc de la chanson: Fanny Bloom, Francis Faubert, David Giguère, Jimmy Hunt, Lisa Leblanc, Salomé Leclerc, Patrice Michaud, Monogrenade et Karim Ouellet.

Créé en 1996 par la Fondation Félix-Leclerc en collaboration avec Les FrancoFolies de Montréal, le Prix Félix-Leclerc de la chanson vise à stimuler la création chez les jeunes auteurs-compositeurs-interprètes et à encourager la production et la diffusion de la chanson francophone.

Pour la 17e édition du Prix, l’équipe FrancoFolies de Montréal s’associe, pour une troisième année consécutive, avec Les Francofolies de La Rochelle. Ce partenariat entre les deux rives de l’Atlantique permet de soutenir le développement d’artistes québécois et français dont la carrière est en plein essor, tout en contribuant à maintenir des liens privilégiés entre ceux-ci. À noter que le lauréat français du prix Félix-Leclerc sera annoncé le 15 juillet prochain, lors de la 27e édition des Francofolies de La Rochelle, qui se déroulera du 11 au 15 juillet 2012.

Un parcours qui inspire

Son premier album éponyme, qui paraît en 2009, puise dans des souches folk, avec un style qui tend vers des ambiances et une musique plus actuelles. Le succès ne tarde pas à venir, si bien que, dans la foulée, Marie-Pierre Arthur rafle le prix André «Dédé» Fortin de la SPACQ et le prix de la chanson populaire de la Socan pour «Pourquoi», en plus de récolter trois nominations à l’ADISQ (révélation de l’année, chanson populaire, et album folk contemporain).

Trois ans après ce 1er album qui l’a révélée au public, Marie-Pierre Arthur, selon l’équipe des Francos, confirme l’essai avec son 2e opus, «Aux alentours», qui séduit la critique et le public avec son soul-folk-rock, appuyé d’une basse à la fois rugueuse et mélodique et d’une voix mélancolique et ensorcelante.

Pour ce deuxième gravé, l’artiste a su s’entourer d’une équipe de collaborateurs de marque: le batteur Robbie Kuster (Patrick Watson) les guitaristes Joe Grass et Olivier Langevin (Galaxie, Mara Tremblay), auxquels s’ajoutent le guitariste Joseph Marchand, le claviériste Denis Faucher, le batteur et percussionniste José Major, Louis-Jean Cormier, Julien Sagot et Jim Corcoran à l’écriture de sa Chanson pour Dan.

Marie-Pierre Arthur sera en concert mercredi soir au Club Soda, avec François Lafontaine de Karkwa comme chef musical. Se joindront à eux José Major (batterie), Joe Grass (guitare et banjo), Guillaume Doiron (guitare), ainsi que les choristes Nancy Fortin, Virginie Cummins et Geneviève Jodoin.

Par Jean-François Cyr, Le Huffington Post Québec,  Publication: 12/06/2012

Aux alentours des Francos, par et avec Marie-Pierre Arthur


MONTRÉAL – Marie-Pierre Arthur avait participé au Festival des Francos l’an dernier, ayant été invitée à participer aux concerts respectifs de Damien Robitaille et Bernard Adamus. Cette année, la réalité est tout autre puisque la jeune chanteuse s’amènera au centre-ville avec son propre spectacle inspiré de son album Aux alentours, lancé en février au cabaret La Tulipe, qui était pour l’occasion rempli à pleine capacité. On jase avec une artiste qui promet.

Déjà, cet engouement hivernal laissait croire que Marie-Pierre Arthur avait su s’imposer sur la scène musicale québécoise. La prestation de six nouveaux morceaux, livrés avec sept autres musiciens et choristes, n’a fait que le confirmer, malgré un spectacle toujours « en rodage ».

« En effet, j’arrive aux Francos avec un spectacle très frais. C’est presqu’une première montréalaise, si on oublie la prestation liée au lancement du disque à l’hiver », raconte-elle. « Puisque le spectacle se passe en ville, on va en profiter pour mettre le paquet, y compris au niveau des éclairages, qui seront sous la responsabilité de Mathieu Roy. Il a construit un univers vintage avec des panneaux qui habillent bien la scène et donnent une impression de studio. »

« Côté musique, je serai bien entourée avec François Lafontaine (responsable des claviers et réalisateur de l’album), José Major (batterie), Joe Grass (guitare et banjo), Guillaume Doiron (guitare) ainsi que les choristes Nancy Fortin, Virginie Cummins et Geneviève Jodoin », poursuit la chanteuse, également auteure, compositrice et bassiste.

« Les Francos, c’est chez nous »

Marie-Pierre Arthur proposera donc, mercredi soir, l’intégralité de son second opus en plus de quelques pièces de son précédant imprimé. Selon elle, ces chansons seront mises « à ses goûts du jour ».

« Le show aura deux vitesses. La première, très rock, et une autre plus douce, intime […] J’aime jouer aux Francos, on est chez nous. Ça permet aux artistes de se voir et de se regrouper. Je vais certainement assister à plusieurs concerts au cours de l’événement, » indique la très sympathique jeune femme. 

Après le festival ?

« Tout l’été, je vais être en tournée. C’est une grosse année qui m’attend. Les FrancoFolies symbolisent en quelque sorte ma rampe de lancement. L’automne aussi sera bien rempli. Je dois notamment retourner en France, d’où elle vient à peine de revenir pour du travail de promotion doublement justifiée par la parution de son album chez Polydor, à l’automne.

Au Québec, Marie-Pierre Arthur jouit d'un beau succès d'estime depuis 2009, date qui correspond à la sortie de son premier disque éponyme. Parmi les artistes de la scène québécoise, l’équipe de la programmation des Francos la qualifie de « tendance », un qualitatif qui va bien à cette chanteuse qui a évolué de belle façon ces dernières années.

En nomination pour le prix Félix Leclerc, elle sera en concert le 13 juin au Club Soda dans le cadre des FrancoFolies, sur les plaines d’Abraham à Québec dans le cadre de la Fête nationale le 23 juin ainsi qu’au Festival en chanson de Petite-Vallée le 26 juin.

Par Jean-François Cyr, Le Huffington Post Québec, Publication: 11/06/2012

Marie-Pierre Arthur remporte le prix Félix-Leclerc


La chanteuse Marie-Pierre Arthur a remporté mardi le volet québécois du prix Félix-Leclerc de la chanson 2012, remis dans le cadre des FrancoFolies de Montréal.

Créé en 1996, le prix vise à «stimuler la création chez les jeunes auteurs-compositeurs-interprètes et à encourager la production et la diffusion de la chanson francophone».

En remportant le prix, Marie-Pierre Arthur succède à Bernard Adamus (2011), Damien Robitaille (2010), Alexandre Désilets (2009), Catherine Major (2008) et Thomas Hellman (2007), entre autres.

Pour une troisième année consécutive, les FrancoFolies de Montréal se sont associées avec les FrancoFolies de La Rochelle, qui se dérouleront du 11 au 15 juillet. Le lauréat français du prix Félix-Leclerc sera annoncé pendant ce festival, le 15 juillet.

Native de Grande-Vallée, en Gaspésie, Marie-Pierre Arthur a accompagné plusieurs artistes comme bassiste avant de se lancer dans une carrière solo. Son premier album éponyme est paru en 2009. Trois ans plus tard, elle a offert un deuxième opus, Aux alentours.

La jeune artiste sera en spectacle au Club Soda, à Montréal, mercredi, avec François Lafontaine de Karkwa comme chef musical.

Outre Marie-Pierre Arthur, les autres artistes et groupes finalistes pour le prix Félix-Leclerc cette année étaient Fanny Bloom, Francis Faubert, David Giguère, Jimmy Hunt, Lisa LeBlanc, Salomé Leclerc, Patrice Michaud, Monogrenade et Karim Ouellet.

Publié le 12 juin 2012 dans La Presse Canadienne Montréal, Photo Robert Skinner, La Presse

dimanche 10 juin 2012

Dans tous les sens

FRANCOFOLIES : MARIE-PIERRE ARTHUR et DOMLEBO


Pendant des années, Marie-Pierre Arthur a fait partie de différents groupes, où elle était choriste ou bassiste, ou les deux. Domlebo, quant à lui, a été le batteur des Cowboys Fringants durant de nombreuses années. Aujourd’hui, tous deux font carrière en solo. Le Journal a réuni les deux artistes, qui se produiront aux FrancoFolies, pour une conversation qui est allée dans tous les sens.

Qu’allez-vous présenter aux Francos ?

Domlebo :  Ce sera mon projet Chercher noise, qui est à la base un film, dans lequel j’ai interprété des chansons dans des endroits différents, avec des amis musiciens. J’ai invité les 37 musiciens qui ont participé au film et il y en a 27 qui peuvent venir au spectacle. Il y aura beaucoup d’instruments. Ça va être super beau.

Marie-Pierre : C’est mon tout frais spectacle, puisque ça ne fait pas longtemps que mon album existe. Je vais avoir un peu plus de musiciens, des choristes. C’est une version de luxe que je n’aurai pas souvent la chance de me payer. J’aimais ça être choriste et là, ça va chanter derrière moi.

Domlebo : Moi aussi je vais avoir beaucoup de gens pour me mettre en valeur ! (rires)

Qu’est-ce qu’un tel festival représente pour un artiste québécois ?

Marie-Pierre : Ça fait plaisir de faire partie de ça.

À chaque fois, t’espères être dans cette gang-là, sinon tu te sens toute seule. J’ai fait les FrancoFolies dans toutes les salles, toutes les versions, toutes les scènes possibles. C’est une belle ambiance.

Domlebo : Comme Cowboys Fringants, on rêvait de ça, en 1999-2000. Ça voulait dire : « Vous avez de l’allure comme artistes francophones, on veut que vous soyez sur scène. »

Quelle est l’importance de la chanson française ?

Marie-Pierre : Je suis allée aux FrancoFolies de La Rochelle l’an passé et il n’y avait que deux groupes francophones, je crois. J’étais la francophone de la soirée. Je suis profondément amoureuse du français. En plus, je ne parle que le français, donc je n’ai vraiment pas intérêt à ce que ça disparaisse. Sinon, je vais vraiment faire pitié ! Mais j’essaie que ma réflexion ne soit pas dirigée par la peur. Parce que je trouve que ça empêche une belle relation avec des artistes incroyables qui sont anglophones et qu’on aime aussi. J’ai envie qu’ils fassent partie de notre décor. J’ai chanté avec les Barr Brothers, Pat Watson et Buck 65, et ce sont des rencontres qui ont été vraiment enrichissantes pour moi. Je trouve ça plate qu’en Gaspésie ils ne savent pas qui sont les Barr Brothers, alors qu’on les connaît partout dans le monde.

Avec l’Internet, la radio est-elle encore importante pour la diffusion de votre musique ?

Domlebo : Pour vivre de ça et continuer d’écrire des chansons à temps plein, plutôt que de juste faire ça comme hobby, c’est important de passer par les grands médias : « As-tu un single qui tourne ? OK, je t’engage pour un spectacle. »

Marie-Pierre : Tu parles comme un gars qui fait son propre booking, hein ? (Domlebo acquiesce.) Parce que moi je ne vis pas ça. Ha ha ! Je sais juste où je m’en vais jouer. Ça me fait penser à la chanson de Gillian Welch, Everything is Free. Elle dit : « Le problème, c’est que vous savez qu’on va le faire pareil. » C’est viscéral. Mais ne nous faites pas ça. On va être malheureux.

Que pensez-vous des conditions de tournée au Québec ?

Domlebo : Moi, j’aimerais ça faire de la tournée à cinq. Mais ça veut dire deux véhicules. Je ne peux pas et je le fais en trio. L’autre disque, j’étais en duo, donc une chambre d’hôtel. On embarquait des pouceux sur la route.

Marie-Pierre : Quand tu joues à deux ou trois, ça prend des « players de course ». Sinon, c’est déprimant raide. Ça prend vraiment de bons joueurs.

Domlebo : La pire histoire que j’ai entendue, c’est Dan Bigras qui faisait un show pour le ROSEQ. Il s’est fait dire : « On te veut en solo parce qu’on n’a pas d’argent pour la musique. » Ils n’ont donc pas pris ses musiciens. C’est ça qui se passe au Québec. Pas tout le temps, heureusement. Moi je fais le réseau des cafés équitables.

Marie-Pierre : Moi, je ne suis pas assez connue pour les grandes salles, mais un peu assez connue pour être bookée dans ces salles-là. Donc elles ne sont pas remplies ! Je préfère de loin les cabarets et les cafés où c’est rempli et où tout le monde chante. Sauf que moi, j’aime ça jouer à cinq et bien fort…

Dom, as-tu l’intention de faire un album avec le projet de Chercher noise ?

Domlebo : Il me reste encore 20 boîtes de l’album Grand naïf chez moi. Je ne veux pas être pris avec un paquet d’autres boîtes. Pour Grand naïf, j’ai vendu environ 700 albums à 10 $. Ça a payé les 7 000 $ d’impression. Je suis even pour le gars qui les a imprimés. Mais je n’ai pas du tout payé mon équipement, encore moins le temps que j’ai mis là-dessus avec le mastering et le mixage.

Marie-Pierre : T’es juste en avance sur ton temps, en fait. On va tous finir de même !

Que pensez-vous de la crise sociale que l’on vit présentement au Québec ?

Marie-Pierre : Je ne trouve pas ça clair pour personne. Personne n’a le même message. J’aimerais vraiment beaucoup ça qu’on trouve une façon de se parler, tout le monde. Qu’est-ce qu’on fait dans la rue ? On leur demande quoi ? Les étudiants sont une petite partie de ce qu’on a envie de raconter. Personnellement, je sortirais beaucoup dans la rue pour les infirmières. Je trouve que ce sont les gens qui font la job la plus importante. Elles n’ont pas des conditions idéales et elles ne peuvent pas sortir dans la rue parce qu’il y a des gens qui meurent si elles le font.

Domlebo : J’ai écrit une chanson en novembre dernier qui s’appelle Désolé pour le délai. Ça parle de se mobiliser, d’être dans la rue. Je trouve qu’au Québec on est un peu 10 ans en retard sur le fait de passer à l’action. On fait un petit changement à la fois. Je trouve aussi qu’on s’excuse beaucoup. J’ai aussi écrit une autre chanson, en 2008, qui dit : « Aucune loi, aucun dictateur, aucun gouvernement, il n’y a pas un roi qui pourra nous régir, qui saura nous contenir. » Sans dire que c’était prophétique, on sentait qu’on était dû pour qu’il se passe de quoi.

• Marie-Pierre Arthur sera sur la scène du Club Soda le 13 juin.

• Domlebo présentera Chercher noise le 10 juin, à l’Astral.



Article de RAPHAËL GENDRON-MARTIN, JOURNAL DE MONTRÉAL, PUBLIÉ LE MERCREDI 06 JUIN 2012