mercredi 9 septembre 2009

Francophonie d’Amérique



Vallières est un des meilleurs paroliers de sa génération. Il s’exprime dans un français québécois de bon aloi, il écrit assez simplement tout en faisant preuve d’une maîtrise probante de sa langue. Très bon mélodiste, relativement limité au plan harmonique, il a fait appel au guitariste Olivier Langevin (Galaxie 500, Mara Tremblay, Fred Fortin, etc.) pour réaliser Le monde tourne fort. Réalisation sobre, relativement discrète, en phase avec les chansons de l’employeur et ses accompagnateurs - André Papanicolaou (guitares et claviers), Michel-Olivier Gasse (basse), Simon Blouin (batterie et percussions), sans compter la participation de Marie-Pierre Arthur sur certains choeur. Un bon album, somme toute, plus qu’honnête, à la hauteur de son talent.

Reste maintenant à savoir si cette expression peut déborder le cadre de la francophonie d’Amérique. Reste à savoir si cette expression touchera le reste de la francophonie. Un artiste québécois francophone de la trempe de Vallières est-il condamné au succès local ? Peut-on encore se contenter de faire rayonner son art dans un aussi petit marché que le nôtre ? Forts d’un indéniable succès européen, les Cowboys Fringants sont-ils l’exception qui confirme la règle ?

Extrait de l'article Vincent "Vallières et l’américanité" d'Alain Brunet, La Presse,publié le Le Mercredi 9 Septembre 2009

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