MARIE-PIERRE ARTHUR
Photo Cédric Bélanger, Le Journal de Québec
L’auteure-compositrice et interprète Marie-Pierre Arthur n’a pas une réponse de politicienne toute prête quand on lui demande si elle est heureuse que son premier album lui ait valu trois nominations au gala de l’ADISQ.
«Si je n’avais pas été choisie, je pense que j’aurais été triste», dit avec candeur l’artiste originaire de Grande-Vallée, en Gaspésie. Triste? Pourtant, Marie-Pierre Arthur ne nous apparaît pas comme une arriviste. Explications, alors.
«C’est un rêve de petite fille, glisse-t-elle. Je ne savais pas que je voulais être chanteuse, mais j’ai des images de ma famille en train de regarder l’ADISQ. Je sais exactement la vibe qu’il y a dans le salon chez moi le soir de l’ADISQ. Il y avait beaucoup d’intérêt. On jasait, on bitchait, on était contents, on était émus. J’ai comme un petit attachement [à cet événement].»
Rêve de petite fille ou pas, Marie-Pierre Arthur garde les deux pieds sur terre, même si elle est sélectionnée pour la révélation de l’année, l’album folk de l’année et la chanson populaire de l’année (Pourquoi).
«Ça vient de l’industrie. Alors, est-ce que ça donne vraiment le pouls?» se questionne-t-elle, reconnaissant tout de même que son album a connu un succès à la fois critique et populaire. D’ailleurs, des stations de radio ont d’emblée adopté l’artiste.
«Je joue à plein à Radio-Canada. Mes chansons (Pourquoi et Droit devant) jouent aussi à NRJ. C’est complètement fou. Mais ça ne veut pas dire qu’on y reste. On est chanceux d’avoir les deux mondes.»
SUR SCÈNE AVEC LES AMIS
Celle qu’on a vu pendant de nombreuses années en tant que musicienne accompagnatrice, avec Ariane Moffatt, Mara Tremblay, Kevin Parent et Stefie Shock, se produit pour la première fois en solo, cet automne. Même si elle s’est fait les dents dans l’est du Québec, cet été, en duo avec Rick Haworth, la jeune femme reconnaît avoir une certaine nervosité.
«La réception du spectacle, c’est toujours la chose qui fait le plus peur, parce qu’ensuite, les gens vivent avec l’impression du premier contact. Le show a eu au moins le temps d’évoluer avec ma tournée estivale. On a trouvé notre son», dit celle qui utilise le pluriel pour bien marquer que ses musiciens et elle forment une équipe.
Puisqu’elle ne pouvait s’adjoindre les services des musiciens qui ont travaillé sur son album (Louis-Jean Cormier et François Lafontaine, de Karkwa, ainsi que Patrick Watson et Robbie Kuster, de Patrick Watson) pour d’évidentes raisons de conflits d’horaire, Marie-Pierre s’est entourée d’un autre «gang de chums» pour partir en tournée.
«Il y a Olivier Langevin qui est encore là, mais j’ai recréé une autre dynamique d’amis (avec Joseph Marchand, José Major et Denis Faucher). C’est quand même assez charnu sur la scène. Ce n’est pas toujours lyrique et doux. C’est dans le ton du disque, mais en plus rock un peu.»
Article de Cédric Bélanger, Le Journal de québec, le 11-10-2009.
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