Après quelques spectacles seulement, Marie-Pierre Arthur apprivoise encore sa tournée. Hier soir, au Grand Théâtre de Québec, le public était là, tous bras ouverts.
À peine un pied sur scène, l’auteure-compositrice-interprète annonçait à son public un « spectacle en devenir, plein de spontanéité, plein d’amour ». Comme l’amour que l’on porte à un bébé. Et c’était bien senti. Marie-Pierre Arthur dit avoir voulu ouvrir la porte de son local de pratique à ses fans. Pour une pratique on ne peut plus rodée.
Elle a donc livré plusieurs pièces de son récent album Aux alentours réalisé par son amoureux François Lafontaine, claviériste de Karkwa. Des pièces qui se rapprochent de l’énergie rock aux accents de 1970. Un beau contraste avec le premier album, où la bassiste nous avait habitués à sa voix aérienne sur fond de folk aux sonorités pop country.
Les excellents musiciens – José Major (batterie), François Lafontaine (clavier), Guillaume Doiron et Joe Grass (guitares) — qui l’accompagnent sur scène amènent du relief aux mélodies. Par de beaux arrangements, ils offrent une relecture réussie des chansons du premier album. Un défaut, s’il en est un : les guitares s’imposent par moments au détriment de la voix et du clavier. Mais bon, pourquoi s’y attarder?
Marie-Pierre-Arthur dit aimer faire de la musique pour se sentir entourée. La dynamique sur scène, avec sa gang autour d’elle, le laisse deviner. Tout au long de l’interprétation de Jealous Guy de John Lennon, on sentait le clin d’œil de connivence. Ces échanges pendant et entre les pièces donnent un côté encore plus intimiste au spectacle. Comme si on se retrouvait vraiment dans le local de pratique.
En somme, un show tout neuf qui valait la découverte.
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