vendredi 15 juin 2012

Marie-Pier Arthur au Club Soda : Une soirée all right


C’est qu’elle était en forme hier soir Marie-Pierre Arthur. Dans un Club Soda bien plein, la bassiste et chanteuse originaire de Gaspésie a fait sauter le plafond en multipliant les versions «libérées» des titres de ses deux albums. 

Faut dire qu’elle avait de l’aide, miss Arthur, entourée qu’elle était de ses quatre musiciens et de ses trois choristes. Mais la quantité ne fait pas toujours la qualité. Hier, ça vibrait de partout, ça s’amusait ferme. Une soirée «all right», pour reprendre le titre d’une de ses pièces les plus rassembleuses par ses airs gospels.

Déjà, son dernier disque Aux alentours est pavé de chansons accrocheuses, aux refrains efficaces, du sing-along un peu beatlesque. Sur scène, hier, on retrouvait toutes ces qualités, mais libérées du carcan du disque. José Major à la batterie martelait les tambours sans pitié de coups vifs et précis, les guitaristes Guillaume Doiron et Joe Grass grattaient en froncant les sourcils, le claviériste François Lafontaine jouait avec l’intensité qu’on lui connaît avec son groupe Karkwa.

Et Marie-Pierre Arthur, souriante, rayonnante, faisait claquer les cordes de sa basse Hofner (comme celle de McCartney) avec aplomb. On avait déjà vu Arthur chancelante par le passé, fragile et timide, gigotante comme un vers timide sur son tabouret. Cette Marie-Pierre là était bien loin. «J’ai tellement de fun, c’est incroyable!» a-t-elle lancé après Déposer les armes. Et c’était forcément contagieux.

En plein milieu de la soirée, la bande a levé un peu le pied, le temps de trois pièces moins rock, Elle, Ma tête à off et Chanson pour Dan. Le tabouret prémentionné est apparu en même temps que le banjo de Joe Grass.

Mais les braises ne sont pas restées tièdes longtemps, Marie-Pierre Arthur soufflant dessus à coup de sourires et de basses sur Droit devant, à l’introduction sombre précédent une version électrique, où les choristes se sont démarquées pour une des premières fois de la soirée.

Comme elle le fait depuis le début de sa tournée, elle s’est amusée à reprendre Jealous Guy, de John Lennon, en laissant chacun de ses musiciens chanter un couplet.

La suite a déboulé jusqu’à l’exultante All right, puis jusqu’au rappel terminé avec une version débranchée d’À partir de maintenant, d’abord faite sans micro devant la foule attentive, puis conclue comme il se devait, dans une explosion sonore.

En première partie, la Française Claire Denamur a fait plusieurs titres à saveur folk quasi western, qui parfois visaient dans le mille, parfois qui s’étiraient en longueur. Denamur possède une jolie voix - à la Carla Bruni en français, à la Janis Joplin en anglais -, et offre de belles ambiances, mais on avoue avoir regardé notre montre quelques (plusieurs) fois.




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