«Qu'est-ce que je fais là, moi?»
[Ariane Moffatt] Elle poursuit sur sa lancée, en verve. «Il y a des moments où je me suis dit: "qu'est-ce que je fais là, moi?" Me battre pour passer dans les radios en France, c'est ça, mon idée de faire de la musique? Qu'est-ce que j'allais chercher là? L'amour, la cote? J'ai beaucoup réfléchi à la démarche de l'artiste, et tout le reste autour. Je pense que si je fais tout ça, me déraciner, vivre à l'extérieur de ma vie intime pendant tout ce temps [six mois d'Europe en 2009], c'est pour la satisfaction de l'avoir fait: c'est mon côté tête dure. Gagner mon pari.»
De quoi mesurer le plaisir que prendra Ariane au National jeudi et vendredi, alors qu'elle s'ébrouera en formule trio, avec les complices de la première heure Marie-Pierre Arthur et Joseph Marchand. «Vraiment, ça va être une récréation. Je vais m'éclater au piano. On va faire des chansons de Marie-Pierre, des reprises de chansons qui m'ont inspirée. Ça va être le contraire du stress de la France: un environnement de douceur et de simplicité. Deux soirées avec mes amis.» En mars, une tournée française est prévue. Une quinzaine de spectacles en 28 jours. Ariane ne baisse pas les bras. Si la Victoire ne suffit pas, elle les aura à l'usure. «Du moment que j'ai une scène, je sais que je peux les avoir.»
Extrait de l'article "Ariane Moffatt - Entre tout vouloir et tout avoir" de Sylvain Cormier, Le Devoir, le 9 février 2010
Extrait de l'article "Ariane Moffatt - Entre tout vouloir et tout avoir" de Sylvain Cormier, Le Devoir, le 9 février 2010
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