mardi 23 février 2010

Marie-Pierre Arthur, l'aventurière

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Marie-Pierre Arthur à La Basoche: Arthur, l'aventurière

On avait craqué alors qu'elle assurait la première partie de Pat Watson en juin 2009. Elle avait à nouveau séduit pendant Contact Ontarois en janvier dernier. C'est donc probablement avec une certaine fébrilité que la jolie Marie-Pierre Arthur s'est attaquée aux deux concerts - ses premiers en solo - prévus le week-end passé au cabaret La Basoche d'Aylmer. On la sentait prête, heureuse (elle nous a confirmé candidement qu'elle était enceinte) et visiblement en contrôle de ses moyens. Les premières parties, les collaborations vécues (sa tournée trio acoustique avec Ariane Moffatt vient tout juste de se terminer) n'ont fait que la mettre encore plus en confiance.

Si le matériel issu de son premier album éponyme porte parfois un peu trop la signature indélébile de son réalisateur, Louis-Jean Cormier, il en est tout autrement sur scène. La jolie bassiste et son talentueux band (le Gatinois Denis Faucher aux claviers, Guillaume Doiron à la guitare et l'éblouissant batteur José Major) ont eu le flair de modifier de façon subtile certains arrangements, ce qui rend l'expérience Arthur en solo plus convaincante. De la formidable Le vent m'appelle par mon prénom à la sautillante Droit devant, Arthur et sa voix cristalline nous laissent pénétrer avec confort dans l'univers d'une interprète singulière et attachante.

Au moment de présenter son trio de reprises qui viendra pimenter le spectacle, Arthur se retire de l'avant-scène pour laisser place au Marie-Pierre Arthur Band qui interprétera à l'unisson des petits bonheurs des Everly Brothers, de Neil Young et de The Band. « C'est pas comme si j'avais 3 albums dans lesquels je pouvais piger », dixit la chanteuse à la toute fin du concert. Elle a bien raison, parce que, ce soir-là, on avait complètement oublié qu'Arthur ne fait que débuter sa carrière d'auteur-compositeur-interprète. Elle nous laisse heureux, avec, en tête, les milliers d'images évoquées tout au long du concert. On ne peut que quitter confiant de la revoir bientôt, en s'imaginant les somptueux endroits qu'elle nous fera découvrir dans un futur proche.

Article Par Guillaume Moffet, sur Voir.ca, le 23 février 2010

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