jeudi 10 décembre 2009

En pleine possession de ses moyens

.
Marie-Pierre Arthur : une rentrée montréalaise en pleine possession de ses moyens


C’est le soir de la première tempête de neige de l’année que Marie-Pierre Arthur venait nous présenter les pièces de son premier CD éponyme. Après avoir monté sur les planches du La Tulipe de façon plus ou moins convaincante en mai dernier, elle est revenue cette fois en pleine possession de ses moyens.

La salle a d’abord été réchauffée par le groupe Avec pas d’casque, qui nous a mis dans l’ambiance avec leur folk-rock feutré et leur énergie apaisante.

Marie-Pierre Arthur s’est ensuite présentée sur scène avec beaucoup d’attentes de la part du public et de la critique. C’est que son disque a ravi tout le monde, lui méritant 3 nominations à l’ADISQ et des commentaires dithyrambiques.

C’est entourée de Joseph Marchand (Ariane Moffatt) et d’Olivier Langevin (Vincent Vallières) à la guitare, de José Major aux percussions et de Denis Faucher aux claviers (tous deux du groupe Villa Borghese) que la belle bassiste a fait chavirer la foule.

Parce que Marie-Pierre Arthur a un folk-rock bien à elle qui nous transporte grâce à sa voix aérienne extrêmement touchante. Dès le départ, elle y va de ses chansons plus up-tempo : Elle, déposer les armes et ma tête à off. Première impression : sa voix est juste, elle est super à l’aise et le mix est aussi bon en concert que sur disque. Elle livre la marchandise!

Avec ses multi-instrumentistes ultra-talentueux, elle vague le temps de quelques chansons sur des airs plus country, banjo, slide guitar et Louis-Jean Cormier à l’appui. Sa voix est parfaite pour ce genre musical. Elle reprend également du Fleetwood Mac et The Band avec Look out, Cleveland dans laquelle elle présente ses musiciens qui nous chantent chacun un couplet. Un beau moment. Les musiciens se laissent parfois aller à des jams, mais rien de trop long pour lasser l’assistance. Mention spéciale à Denis Faucher aux claviers et à la voix qui se marie parfaitement avec celle de la chanteuse.

La scénographie sobre, mais détaillée par un jeu de lumière vif imposait une ambiance tantôt feutrée tantôt rock, qui servait très bien la musique.

Et que dire de Marie-Pierre Arthur elle-même qui a tout pour elle. Très vraie sur la scène, elle laisse une place au public, a l’air d’une enfant heureuse quand la foule participe. Elle ne veut pas non plus que ses chansons se terminent quand on vit un moment en communion avec elle… et ils sont nombreux! Marie-Pierre est une des rares chanteuses à jouer de la basse, l’instrument qui résonne le plus, et la sienne part de la scène, transit par le plancher et remonte directement au cœur.

À un homme qui lui crie « Je t’aime », elle répond du tac au tac « T’es pas sorti du bois ! » Et la foule sourit avec elle. C’est une musicienne et une chanteuse accomplie qui sait tirer le maximum de sa voix et qui la maitrise à la perfection. Marie-Pierre Arthur n’a vraiment rien à envier à qui que ce soit en ce moment au Québec. Et s’il n’y avait qu’une personne qui pouvait réchauffer nos cœurs en ce soir de tempête, c’était bien elle.

Un texte de Annie Fortin pour Pathwithe.com, le 10 décembre, 2009
http://dansmatele.ca
http://twitter.com/anniefortin
http://facebook.com/annie.fortin

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire