lundi 7 décembre 2009

Juste là...avec Marie-Pierre Arthur

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L'heure de la vérité a sonné pour Marie-Pierre Arthur. Mercredi soir prochain au National, elle filera droit devant vers une longue tournée qui l'amènera un peu partout au Québec. L'occasion parfaite pour nous montrer son univers musical, lunatique et planant, mais toujours enraciné fièrement dans un folk bien senti. Entretien avec LA révélation de l'année au Québec, peu importe ce que l'ADISQ en pense.

Pour ton premier album, tu as été accompagnée de Louis-Jean Cormier et François Lafontaine (Karkwa) à la réalisation et aux instruments, en plus d'Olivier Langevin à la guitare et de Robbie Kuster à la batterie. Est-ce que ton spectacle a été difficile à concevoir, sachant que tes musiciens n'allaient pas tous pouvoir te suivre en tournée ?

«En fait, je le sais depuis le début qu'ils sont tous très occupés : Robbie est toujours en tournée avec Patrick Watson partout en Europe, Karkwa aussi se promène beaucoup... Mais, au départ, on pensait pas vraiment à ça. On avait un petit band avec lequel on refaisait des vieux covers dans les bars. On avait vraiment du fun ensemble, alors quand j'ai testé mes premières compos avec eux, l'équipe s'est formée vraiment naturellement.»

Est-ce qu'il a fallu que tu repenses tes chansons de long en large pour créer un spectacle plus personnel ?

«Non, quand même pas. On est parti de la base, mais c'est sûr qu'avec des musiciens différents, ça sonne différemment. En ce sens-là, on joue les chansons avec une nouvelle énergie qui sonne peut-être un peu plus rock. On s'est dit que ça servirait pas à grand-chose de refaire systématiquement le disque.»

Tu as souvent été à l'arrière-scène, aux côtés de Stefie Shock et Ariane Moffatt entre autres. Comment se déroule jusqu'à maintenant ton passage à l'avant de la scène ?

«Y'a vraiment des grosses différences. C'est vraiment plus stressant en avant de la scène parce que le plaisir du monde dépend essentiellement de toi. Quand tu joues avec quelqu'un, tu peux facilement te dissocier du spectacle et ne pas tout prendre sur tes épaules. Par contre, quand c'est ton show, c'est presque impossible de ne pas le prendre personnel si ça embarque pas. Mais, ça reste quand même juste de la musique pour moi... Le plaisir de tout ça, c'est de jouer de la musique sur un stage !»

En passant tant dans les radios commerciales que dans les radios universitaires, ton album semble faire l'unanimité. Es-tu surprise de cet intérêt généralisé-là ?

«Toute l'équipe est vraiment fière ! Personnellement, je te dirais même que c'est l'aspect de ma carrière qui me fait le plus plaisir jusqu'à maintenant. Même les ados ont embarqué ! J'aurais jamais cru, avec les textes... C'est sûr que ça fait du bien de sentir qu'on est pas passé dans le beurre, mais là je suis vraiment pas sorti du bois. Les gens ont peut-être entendu quelques chansons, mais il y en a beaucoup qui ont pas encore fait le lien avec la face ou le nom de la chanteuse. Pour qu'ils commencent à me reconnaître dans les journaux, il reste encore beaucoup de travail à faire.»

Quel genre de travail ? Est-ce qu'il y a des nouveaux projets qui s'en viennent ?

«Avant tout, il y a terriblement de shows qui s'en viennent. C'est presque épeurant. Sinon, il y a de la musique qui traîne, éparpillée un peu partout. Mais en ce moment, je suis vraiment dans un tourbillon, je sais pu où donner de la tête... J'ai sorti quelques mélodies récemment, mais je suis trop prise dans un mood de tournée pour que quelque chose se concrétise. Pour créer, j'ai besoin de longues périodes de solitude. J'en profite souvent quand mon chum part en tournée. On dirait que ça travaille mieux quand je m'ennuie...je sais pas pourquoi.»

Article de rifftabaracci le 06 décembre 09 sur 33mag.com



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