Marie-Pierre Arthur © Julien Faugère
Après plusieurs années à jouer les bassistes dans l’ombre de grands artistes, Marie-Pierre Arthur crée toute une commotion dans le paysage musical québécois, en mars dernier, en lançant son tout premier album. Chaleureusement accueilli par la critique et le public, l’opus portant son nom l’entraîne dans un joyeux tourbillon qui la mènera au National, le 9 décembre prochain.
Récemment en lice pour le prix Écho de la SOCAN et le prix Félix-Leclerc, Marie-Pierre a été également sélectionnée dans les catégories Album folk contemporain de l’année, Révélation de l’année et Chanson populaire de l’année, avec la pièce Pourquoi, au dernier Gala de l’ADISQ. Du haut de ses 30 ans, elle admet ne pas avoir eu la chance de prendre un peu de recul.
«Je n’ai pas encore eu le temps de faire le bilan de tout ce qui s’est passé, révèle-t-elle. Mes grandes joies, ce sont simplement d’avoir été mise en nomination. Je me sens appréciée, d’autant plus que les nominations proviennent de milieux différents. Les prix Félix-Leclerc et de la SOCAN sont des récompenses d’auteur-compositeur. Ils reconnaissent donc la qualité de l’œuvre. À l’ADISQ, c’est davantage pop. Ça fait plaisir d’avoir accès aux deux mondes.»
Pendant près de 10 ans, l’auteure-compositrice-interprète a agi à titre de choriste et de bassiste pour de grands noms de la scène québécoise, dont Ariane Moffatt, Stefie Shock et Mara Tremblay. Elle s’éclate désormais à l’avant-scène, se disant à la fois étonnée et heureuse de la réception du public. «En général, l’accueil est débile. Les gens me prennent pour ce que je suis et ne viennent pas me voir parce que j’étais la bassiste d’un tel.»
C’est donc avec une nouvelle assurance qu’elle effectuera sa rentrée montréalaise, mercredi prochain. Au menu, l’intégral de son premier album, sans oublier quelques reprises et des invités surprises, dont elle refuse absolument de nous dévoiler les noms.
Un peu de mystère entoure également les covers qu’elle interprétera. «Ce sont de vieilles tounes des années 70. J’aime beaucoup la musique simple, mais un peu crottée. Je fouille beaucoup là-dedans, ces temps-ci. Ça me fait du bien d’entendre ce type de musique et d’en jouer», se contente-t-elle de donner comme indice.
Surprises ou pas, on meurt d’envie de voir son folk-rock lumineux émerger sur scène. D’autant plus qu’entourée de quatre musiciens, elle promet de se «payer la traite». De tous les collaborateurs de l’opus — citons entre autres François Lafontaine et Louis-Jean Cormier —, seul Olivier Langevin a pu se joindre à la belle Gaspésienne. Tous les autres étant pris par leurs projets respectifs, Marie-Pierre s’est donc concocté son propre band. «Ce sont de vieux chums. C’était important de retrouver la même vibe et de me sentir aussi bien qu’avec les musiciens ayant participé à l’album.»
Ce nouveau groupe de tournée a permis aux pièces d’évoluer: «La base est toujours là et ça demeure assez fidèle au disque, mais on laisse plus de place au jeu dans les chansons. C’est parfois plus rock aussi, plus cru.»
Faire le deuil
Entre quelques dates de concert, elle accompagne Ariane Moffatt dans un projet intimiste. «J’ai dû quitter son band, parce que je n’avais plus le temps de m’y consacrer. Elle partait en tournée en France, et j’avais des spectacles. J’ai eu un choix difficile à faire. Ce n’était pas le temps de me laisser tomber moi-même. Un peu parce qu’elle avait envie de faire un show intimiste, mais aussi pour que ça se termine doucement, nous avons démarré un petit projet en trio qui prend beaucoup moins de temps. Ça nous garde un peu en vie, et on fade out moins douloureusement.»
Par ailleurs, Marie-Pierre prendra finalement un peu de recul pendant les fêtes avant de sauter à pieds joints dans la prochaine année, qui s’annonce plutôt chargée. «On sera en tournée tout l’hiver. Ce sera une très grosse année sur le plan émotif. Je veux bien m’y préparer. Je vais tenter d’être vraiment consciente de chaque instant. Cette année, je n’ai rien vu passer et je n’ai pas assez profité des beaux moments. Je veux réussir à prendre plus de recul face aux événements.»
Marie-Pierre Arthur effectue sa rentrée montréalaise le 9 décembre prochain à 20 h, au National. Avec pas d’casque assurera la première partie.
Après plusieurs années à jouer les bassistes dans l’ombre de grands artistes, Marie-Pierre Arthur crée toute une commotion dans le paysage musical québécois, en mars dernier, en lançant son tout premier album. Chaleureusement accueilli par la critique et le public, l’opus portant son nom l’entraîne dans un joyeux tourbillon qui la mènera au National, le 9 décembre prochain.
Récemment en lice pour le prix Écho de la SOCAN et le prix Félix-Leclerc, Marie-Pierre a été également sélectionnée dans les catégories Album folk contemporain de l’année, Révélation de l’année et Chanson populaire de l’année, avec la pièce Pourquoi, au dernier Gala de l’ADISQ. Du haut de ses 30 ans, elle admet ne pas avoir eu la chance de prendre un peu de recul.
«Je n’ai pas encore eu le temps de faire le bilan de tout ce qui s’est passé, révèle-t-elle. Mes grandes joies, ce sont simplement d’avoir été mise en nomination. Je me sens appréciée, d’autant plus que les nominations proviennent de milieux différents. Les prix Félix-Leclerc et de la SOCAN sont des récompenses d’auteur-compositeur. Ils reconnaissent donc la qualité de l’œuvre. À l’ADISQ, c’est davantage pop. Ça fait plaisir d’avoir accès aux deux mondes.»
Pendant près de 10 ans, l’auteure-compositrice-interprète a agi à titre de choriste et de bassiste pour de grands noms de la scène québécoise, dont Ariane Moffatt, Stefie Shock et Mara Tremblay. Elle s’éclate désormais à l’avant-scène, se disant à la fois étonnée et heureuse de la réception du public. «En général, l’accueil est débile. Les gens me prennent pour ce que je suis et ne viennent pas me voir parce que j’étais la bassiste d’un tel.»
C’est donc avec une nouvelle assurance qu’elle effectuera sa rentrée montréalaise, mercredi prochain. Au menu, l’intégral de son premier album, sans oublier quelques reprises et des invités surprises, dont elle refuse absolument de nous dévoiler les noms.
Un peu de mystère entoure également les covers qu’elle interprétera. «Ce sont de vieilles tounes des années 70. J’aime beaucoup la musique simple, mais un peu crottée. Je fouille beaucoup là-dedans, ces temps-ci. Ça me fait du bien d’entendre ce type de musique et d’en jouer», se contente-t-elle de donner comme indice.
Surprises ou pas, on meurt d’envie de voir son folk-rock lumineux émerger sur scène. D’autant plus qu’entourée de quatre musiciens, elle promet de se «payer la traite». De tous les collaborateurs de l’opus — citons entre autres François Lafontaine et Louis-Jean Cormier —, seul Olivier Langevin a pu se joindre à la belle Gaspésienne. Tous les autres étant pris par leurs projets respectifs, Marie-Pierre s’est donc concocté son propre band. «Ce sont de vieux chums. C’était important de retrouver la même vibe et de me sentir aussi bien qu’avec les musiciens ayant participé à l’album.»
Ce nouveau groupe de tournée a permis aux pièces d’évoluer: «La base est toujours là et ça demeure assez fidèle au disque, mais on laisse plus de place au jeu dans les chansons. C’est parfois plus rock aussi, plus cru.»
Faire le deuil
Entre quelques dates de concert, elle accompagne Ariane Moffatt dans un projet intimiste. «J’ai dû quitter son band, parce que je n’avais plus le temps de m’y consacrer. Elle partait en tournée en France, et j’avais des spectacles. J’ai eu un choix difficile à faire. Ce n’était pas le temps de me laisser tomber moi-même. Un peu parce qu’elle avait envie de faire un show intimiste, mais aussi pour que ça se termine doucement, nous avons démarré un petit projet en trio qui prend beaucoup moins de temps. Ça nous garde un peu en vie, et on fade out moins douloureusement.»
Par ailleurs, Marie-Pierre prendra finalement un peu de recul pendant les fêtes avant de sauter à pieds joints dans la prochaine année, qui s’annonce plutôt chargée. «On sera en tournée tout l’hiver. Ce sera une très grosse année sur le plan émotif. Je veux bien m’y préparer. Je vais tenter d’être vraiment consciente de chaque instant. Cette année, je n’ai rien vu passer et je n’ai pas assez profité des beaux moments. Je veux réussir à prendre plus de recul face aux événements.»
Marie-Pierre Arthur effectue sa rentrée montréalaise le 9 décembre prochain à 20 h, au National. Avec pas d’casque assurera la première partie.
Article de Marie-France Pellerin / 7Jours le 2009-12-03
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